![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
||||||||
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
|||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
|||
![]() |
![]() |
![]() |
||||||||
![]() |
![]() |
![]() |
La
nouvelle donne
le canal maritime de la basse Loire : une rupture brutale
En
dépit de son importance pour l'activité maritime et la survie du port de Nantes,
le projet de canal suscite de fortes oppositions des populations locales :
en rompant les communications entre la Loire et le vaste bassin du système
Tenu-Acheneau, le canal crée une rupture brutale dans un territoire formé
au cours des siècles par une circulation de l'eau, des biens et des hommes.
Deux logiques de développement, l'une maritime, l'autre agricole s'opposent
au plan de l'organisation de l'espace et s'affrontent dans le cadre des procédures
d'enquête préalable au projet.
rétablir la circulation des hommes et de l'eau
Un compromis est trouvé avec l'intégration au projet maritime, de divers dispositifs
techniques permettant le maintien de la navigation et des échanges hydrauliques
entre les marais et la Loire.
Deux écluses de petite navigation sont associées aux ouvrages des Champs Neufs
et de Buzay afin de desservir l'étier de Vue, le canal de Buzay et l'Acheneau.
Un "pont tournant" à la Roche permet d'accéder à la nouvelle cale dans le
bras du Migron.
Aux Champs Neufs, deux siphons passant sous le canal maritime sont conçus
pour l'envoi de marées et l'irrigation des prés-marais. à la sortie des siphons
une triple écluse doit assurer la juste répartition des eaux entre les différents
syndicats de marais en alimentant soit l'étier de Vue soit un canal d'irrigation
des prairies de Buzay.
Le
canal maritime de la Basse-Loire
Le canal latéral : la solution apportée pour sauver le commerce du port
de Nantes
Dès
le XVIIe siècle, l'envasement de l'estuaire de la Loire menace le port et
la ville de Nantes : les navires de grande navigation atteignent de plus en
plus difficilement les quais. Après une longue période d'hésitations entre
partisans de la pensée "loiriste" et ceux de la pensée "canaliste", le choix
va finalement se porter, sous la pression de l'opinion publique et de la Chambre
de Commerce de Nantes, vers la construction sur la rive sud de la Loire d'un
canal latéral qui s'étendra de la Martinière au Carnet.
la ville de Nantes sauvée par cet ouvrage monumental, coûteux,
et ... obsolète au bout de 20 ans !
La ville de
Nantes sauvée par cet ouvrage monumental, coûteux, et obsolète au bout 20
ans ! Pendant dix ans (de 1882 à 1892), près de 1 200 ouvriers locaux et étrangers
(italiens, belges, autrichiens, espagnols...) vont se succéder et réaliser
non sans mal (cet immense et onéreux chantier va s'accompagner de son lot
de drames et de difficultés sociales) ce chef d'œuvre architectural doté d'écluses
et de machineries modernes, à la pointe de la technologie :15 km de long et
large de 55 m, profond de 6 m. Deux grandes écluses à sas aux deux extrémités.
Un barrage éclusé et deux siphons reliant, à des fins agricoles, la Loire
et les marais...
Dès son ouverture, le nombre de navires empruntant le canal et le trafic du
port de Nantes progresse rapidement : "de 661 000 tonnes en 1890", on passe
"à 1 225 994 tonnes en 1901". La ville de Nantes est alors sauvée et peut
continuer à prospérer grâce à son port.
Paradoxalement, à cause d'un tirant d'eau trop faible et d'une vitesse de
passage trop lente, le canal est rapidement abandonné (le dernier trois-mâts
l'emprunte en juin 1913) au profit de la Loire qui est aménagée pour permettre
le transit de navires de commerce de plus en plus gros, dotés de tirants d'eau
de plus en plus importants.
La
permanence du "génie des lieux" : le réseau hydraulique
du Pays de Retz
une mission d'intérêt général
En
1958, l'Union des Syndicats de marais du Sud-Loire (composé de 11 syndicats
de Loire-Atlantique et de Vendée), fait l'acquisition de l'ancien canal maritime
de la Basse-Loire pour lui donner une nouvelle vocation au service de l'agriculture
et du maraîchage, ainsi que de l'industrie.Sa fonction principale est de constituer
un important réservoir en eau pour fournir des zones très éloignées du fleuve
grâce à la très faible pente du Tenu (40 cm de dénivelé sur 40 km). Deux vannages,
à Buzay et aux Champs Neufs, isolent un bief central en communication avec
la Loire au pont barrage à sept vannes à la jonction d'une nouvelle "percée"
face au canal de Buzay, qui doit aussi faciliter l'évacuation des eaux hivernales.
L'ouvrage est placé au coeur d'un vaste réseau hydraulique s'étendant sur
deux bassins versants depuis l'établissement à leur point de partage de la
station de pompage de la Pommeraie pour l'irrigation de la zone maraîchère
de Machecoul et des marais de la baie de Bourgneuf.
vers la création d'un outil de développement durable du Pays
de Retz
Deux principales
difficultés sont récemment apparues : la salinité et la quantité des matières
en suspension (vase) de la Loire compromettent, en période estivale, la fourniture
d'une eau de qualité aux éleveurs et maraîchers, principaux "clients" du réseau
hydraulique.
Conscients de l'importance de cet outil pour le maintien et le développement
de nombreuses activités économiques, les élus de 51 communes du Pays de Retz
ont crée en 1984 le Syndicat d'Aménagement Hydraulique (S.A.H.). Celui-ci
a amélioré le réseau hydraulique et poursuit aujourd'hui un but d'aménagement
du territoire, de développement durable et de renforcement de l'identité culturelle
du Pays de Retz autour du thème de l'eau.