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L'écluse à portes d'èbe et de flot |
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Héritée
de savoirs faire locaux théorisés par l'hydraulique
militaire et maritime, l'écluse à portes
d'èbe et de flot témoigne de la spécificité
des marais de l'estuaire, soumis à l'influence des marées,
marqués par l'alternance d'un régime hivernal d'évacuation
des eaux en période de crues, et d'un régime estival
d'irrigation. Au XVIIIe siècle, B. Forest de Bélidor
la décrit ainsi : "Une écluse est un lieu choisi
dans un canal ou un courant d'eau, pour y construire deux ailes
de maçonnerie que l'on nomme bajoyer ou jouillères,
[
] l'une placée à la rive droite et l'autre
à la gauche, au milieu desquelles on pratique un espace ou
chambre, fermé ordinairement par deux paires de portes busquées,
c'est-à-dire dont les vanteaux s'arcboutent réciproquement,
[
] lesquels s'ouvrent et se ferment à volonté
pour faciliter l'écoulement des eaux et le passage des bateaux(1)".
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Schéma
des éléments constitutifs (Infographie ADIG, M. Brugier, R. Dutreuil) |
L'écluse
à portes d'èbe et de flot de Vair (Cliché Estuarium) |
Extrait
d'un plan figurant les écluses à portes d'èbe
et de flot de Rosé, en Brière. (Source AD Loire-Atlantique) |